Comment ? Comment est-ce possible pour une seule et même auteure de nous proposer des livres aussi parfaits les uns après les autres ? Si je ne me faisais pas d'illusions après ma lecture de Maybe Someday, tout simplement car c'était impossible de faire mieux que la perfection, je ne m'attendais certainement pas à ce que Ugly Love soit tout autant génial et parfait !
Les deux personnages principaux,...
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Comment ? Comment est-ce possible pour une seule et même auteure de nous proposer des livres aussi parfaits les uns après les autres ? Si je ne me faisais pas d'illusions après ma lecture de Maybe Someday, tout simplement car c'était impossible de faire mieux que la perfection, je ne m'attendais certainement pas à ce que Ugly Love soit tout autant génial et parfait !
Les deux personnages principaux, Miles et Tate, sont une fois de plus de vrais petits bijoux. En particulier Miles qui a la particularité, comme la quasi totalité des personnages masculins imaginés par Colleen Hoover, d'être une vraie claque dans la figure. A se demander où l'auteure va chercher l'inspiration pour créer des personnages si bruts et vrais les uns après les autres ! Et ne vous y trompez pas, l'auteure n'est pas pour autant allée copier du côté de ses précédents héros. Miles n'a rien à voir avec Will, Holder, ou Ridge. C'est un personnage tout à fait singulier des autres, mais qui a pourtant tout autant d’impact sur le lecteur. Avant ma lecture d’Ugly Love j’étais très certaine en disant que Ridge était le héros de Colleen Hoover qui m’avait le plus bouleversée… Ma lecture de ce roman terminée, je n’en suis plus si certaine. Parce que à chaque fois que je repense à Miles j’ai encore le cœur qui se serre. Pourtant ce n’est pas le personnage le plus facile à cerner, loin de là. Pendant un bonne partie du roman on s’interroge sur ses motivations et surtout sur le passé à propos duquel il est si peu loquace. Tout comme Tate d’ailleurs.
La jeune femme fait partie de ses héroïnes très facilement appréciables. Elle sait qui elle est, où elle espère aller dans son futur, et ce qu’elle veut. Elle n’a jamais honte d’assumer ses choix et c’est quelque chose que j’ai grandement apprécié, encore plus dans la configuration sur laquelle se construit ce roman. Bien sûr elle fini par tomber dans le piège de la relation sans attaches que Miles et elle s’étaient promis. Mais on ne peut pas vraiment l’en blâmer car à sa place on aurait certainement couru tête baissée dans ce même piège. Et on peut encore moins l’en blâmer lorsqu’on sent que Miles est de son côté dans le déni de leur relation. Du coup on est “Team Tate” du premier chapitre jusqu’au dernier. Et c’est encore une fois tout à l’honneur de l’auteure de savoir nous proposer des personnages féminins aussi intéressants et qui tiennent si bien la distance face à ses protagonistes masculins si souvent torturés et imposants par leur charisme.
Bien sur je ne peux pas écrire cette chronique sans parler de ce qui se cache derrière le côté plus léger de la relation sans attaches qui se créée entre nos deux héros. Soyez rassurés, je ne spoilerais rien et ne donnerais même pas d’indices peu subtils sur ce qui se cache dans le passé de Miles, mais le moins qu’on puisse dire c’est que Colleen Hoover déploie encore toute sa sensibilité à évoquer des thèmes difficiles. C’est une des rares auteures capable de garder autant de pudeur sur un événement compliqué et traumatique sans pour autant y enlever sa force et son impact.
A noter également que le roman n’est pas réellement un New Adult, l’auteure elle-même ayant évoqué le fait qu’il soit plus adulte que les précédents. Cela se ressent notamment par l’environnement des personnages, se passant bien loin de toute forme d’éducation, mais également par l’aspect charnel faisant partie intégrante de la relation entre nos héros et de son évolution. Néanmoins ce n’est pas des scènes explicites pour le simple fait de l’être, bien au contraire elles servent à faire évoluer Tate et Miles. Sachant qu’ils créent leur relation sur cette attirance mutuelle, il est forcément évident que son évolution se fasse ressentir sur des moments intimes entre eux. Ainsi si on est loin d’une configuration de “sexe juste pour du sexe” propre à un roman érotique, il faut comprendre que ces scènes sont pour autant présente et rangent donc automatiquement le roman dans la catégorie “Adulte” à mon sens. Après je ne pense pas que quiconque puisse se plaindre d’en avoir été surpris, après tout le résumé est très explicite sur la nature de “l”amitié” entre Miles et Tate !
Ugly Love est donc un nouveau chef-d’oeuvre de sensibilité made in Colleen Hoover. Les personnages sont poignants, la plume sublimement maniée, et certains passages nous laissent une fois de plus dans un état de détresse propice à aller se cacher dans un coin pour pleurer avec sa couverture doudou. Je dois dire que depuis son premier roman, Slammed, le niveau des romans de cette auteure n’a fait que progresser pour arriver à une apothéose avec Maybe Someday… Eh bien cette apothéose se prolonge et se confirme à 800% avec Ugly Love !
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