Ce roman fait parti de ceux qui bouleversent votre vie indéniablement. Ces particularités sont la violence et la psychologie des personnages. Certains personnes pourraient être rebutées par ce côté sanguinaire gratuit. Ce qui m’a interpellée dans cette lecture c’est la manière dont tout ceci est mis en scène et dont la plume de l’auteure s’approprie l’intensité des mots et de ce qu’ils représentent.
Emma...
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Ce roman fait parti de ceux qui bouleversent votre vie indéniablement. Ces particularités sont la violence et la psychologie des personnages. Certains personnes pourraient être rebutées par ce côté sanguinaire gratuit. Ce qui m’a interpellée dans cette lecture c’est la manière dont tout ceci est mis en scène et dont la plume de l’auteure s’approprie l’intensité des mots et de ce qu’ils représentent.
Emma est une jeune femme qui a tout perdu en quelques heures : son mari et sa croyance à la bonté humaine. Tout ceci est du à une seule et unique personne Stanislas. Il incarne le mal absolu et la dépravation de l’homme. Leur rencontre : lui, le braqueur et elle, la cliente de la banque.
Ainsi démarre si je puis dire un « huis clos » terrifiant où le sang régit ces heures écoulées dans la pure angoisse. La peur s’infiltre au sein des prisonniers, les menant dans un profond mutisme et folie. La frontière est tellement si mince qu’on s’étonne que Emma arrive à gérer, d’une certaine façon. Ce confinement aussi mental que physique est ponctué par des flash back qui viennent illuminer ce cauchemar. Stan nous fait plonger dans les abysses infernales de sa conscience immorale et de sa vie faite de douleur et d’euphorie morbide. Sous son apparence qui pourrait être qualifier de charmant, de son seul regard, il nous terrorise et nous épouvante. Il a cette malice perverse qui illumine son regard. L’auteur a su parfaitement mettre en évidence et décrire trait pour trait, tous les méandres de son comportement. Vous dire qu’il est attachant, non ce ne serait pas judicieux, mais on espère que le Bien viendra le sauver. Car « sur la ligne » est un véritable combat entre le bien et le mal, entre la conscience et l’inconscience, entre l’amour et la haine, entre la compassion et l’insensibilité, entre la vie et la mort et entre la réalité et la folie. Tous nos sentiments sont sans dessus-dessous. Nous sommes totalement aspirés par ce noir. C’est envoûtant et également effrayant. Emma représente cette lumière insensée qui pourrait tout changer. Là aussi l’auteure a su amener la touche juste et franche qui met en valeur le personnage. Nous souffrons autant qu’elle, nous pleurons, nous nous sentons sombrer vers la folie. Nous partageons et ressentons toutes les épreuves qu’elle traverse. « La troisième roue du carrosse », se prénomme Constant. Il est le négociateur au cœur tendre. Son rôle est important ici, mais je pense qu’il sera beaucoup plus déterminant dans le second tome.
De rebondissements en rebondissements, ce livre est une explosion de drames.
J’ai été totalement décontenancée et désorientée par la fin. C’est bien la première fois que je ressens ceci. J’étais tellement prise par se mode autodestructeur qu’à mes yeux une seule finalité prévalait. Et bien non ! Chapeau à l’auteur car ce revirement de situation était improbable. La suite promet !
Amateurs et amatrices de thriller psychologique, si vous aimez les personnages torturés, les scènes sanguinaires et la déco dans le style « cervelle explosée », alors ce livre devrez vous plaire tout autant qu’il m’ait plu.
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