Devant le raz de marée qu’a engendré la sortie des derniers volumes de cette quadrilogie (le deuxième volume a même été élu meilleur livre de l’année 2016 par le magazine Lire), je me devais, en tant que lecteur qui essaye d’être à la page, de commencer le phénomène Elena Ferrante.
Maintenant que je l’ai fait, je crois avoir saisi les éléments qui ont marqué et passionné les foules. Simplement,...
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Devant le raz de marée qu’a engendré la sortie des derniers volumes de cette quadrilogie (le deuxième volume a même été élu meilleur livre de l’année 2016 par le magazine Lire), je me devais, en tant que lecteur qui essaye d’être à la page, de commencer le phénomène Elena Ferrante.
Maintenant que je l’ai fait, je crois avoir saisi les éléments qui ont marqué et passionné les foules. Simplement, l’histoire repose sur des émotions passées et fait appel au sentiment de nostalgie du lecteur. Tout d’abord, c’est un retour en arrière sur notre jeunesse. On retrouve toute la naïveté et toute l’insouciance de notre enfance et on s’identifie aux personnages. Ensuite, on touche à l’
intime avec le souvenir d’une camaraderie. Elena et Lila s’éloignent, se rapprochent au gré des obstacles de la vie mais leur amitié profonde semble inaltérable. Mais aussi grâce à ce livre, on se souvient d’une époque, les années cinquante et d’un pays, l’Italie du Sud. Comment les gens vivaient-ils entre eux? Comment éduquaient-ils leurs enfants ? Quelles étaient leurs rêves, leurs ambitions, leurs croyances ? Toutes ses questions sont développées en marge de l’aventure des deux fillettes. On apprend ainsi un grand nombre d’informations sur le quotidien des italiens à cette époque, aussi bien politique que social et c’est assez dépaysant.
Alors avec tout ça, je conçois l’engouement généré mais pour être vraiment honnête, je ne comprends pas le succès planétaire. « L’amie prodigieuse » est un bon livre, qui ne m’a pas transcendé. Je ne me suis pas ennuyé mais je n’ai jamais vraiment accroché… et je pense savoir pourquoi. Premièrement, je suis un homme (comme dirait Michel Polnareff !) et c’est une histoire de filles. Donc là où certaines lectrices se sont reconnues dans telle ou telle protagoniste, moi, je n’ai pas ressenti de réelle empathie et j’ai suivi le récit sans grandes émotions (Dans « Un été 42 » de Herman Raucher, les acteurs étaient des garçons et je m’étais senti concerné !). Secondement, j’avais lu en 2015 « L’Italienne » de Adriana Trigiani où beaucoup de thèmes étaient identiques (l’Italie, la cordonnerie, etc…) et j’ai parfois eu l’impression de déjà-vu.
En conclusion, je n’ai pas eu affaire à un chef d’œuvre mais simplement à un bon roman que je recommande en priorité aux femmes, car il va titiller leur fibre nostalgique. Pour ma part, je reste un peu déçu par rapport à l’attente que j’en avais. Je l’ai trouvé un peu plat mais je lirai peut-être, mais ce n’est pas sûr, la suite des aventures d’Elena et Lila.
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