Les Petites filles est le premier roman de Julie Ewa. La jeune alsacienne s’est attaqué à un sujet difficile : le trafic d’enfants, plus particulièrement le trafic de petites filles, l’une des conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine.
Il s’agit d’un roman historique déjà récompensé par le Prix sang d’encre des lycéens et le prix du polar historique de Montmorillon.
Je vous préviens...
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Les Petites filles est le premier roman de Julie Ewa. La jeune alsacienne s’est attaqué à un sujet difficile : le trafic d’enfants, plus particulièrement le trafic de petites filles, l’une des conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine.
Il s’agit d’un roman historique déjà récompensé par le Prix sang d’encre des lycéens et le prix du polar historique de Montmorillon.
Je vous préviens tout de suite : ce roman est complètement prenant, mais aussi totalement déprimant. Prenant, car les chapitres sont courts et l’intrigue incite à tourner les pages pour avoir le fin mot de l’histoire.
Lina, étudiante fraîchement arrivée en Chine, est embarquée dans une aventure par Thomas qui travaille pour une ONG et cherche à en savoir plus sur des disparitions d’enfants. L’idée de Thomas est que la jeune femme pourra enquêter discrètement dans le petit village de Mou di, alors que l’ONG est complètement grillée là-bas. Malheureusement, chaque personne qui se confie à Lina disparaît, comme si quelqu’un suivait la jeune femme dans l’ombre et éliminait tous les témoins.
Les petites filles nous transporte d’une époque à une autre. Aujourd’hui avec Lina et en 1991 avec Sun Tang. Sun Tang vit à Mou di avec son mari et sa petite fille. Elle est enceinte et espère avoir un garçon – le Graal pour les familles.Elle imagine qu’elle pourra garder sa fille aînée en la cachant des autorités. Mais elle disparaît…
Ce roman est glaçant. En avançant dans l’histoire, on en apprend plus sur Sun Tang et sa fillette. Cette politique de l’enfant unique a été un véritable fléau pour les petites chinoises, arrachées à leurs mères, abandonnées, tuées,. C’est d’ailleurs à ce demander comment des petites filles ont pu passer entre les mailles du filet et devenir des adultes.
Franchement, j’ai plusieurs fois eu envie de pleurer. L’histoire m’a mise en colère, m’a révoltée. Et m’a crevé le cœur. Je n’avais pas été secouée comme ça depuis longtemps. Alors rien que pour ça, je vous le recommanderai. Mais il y a d’autres arguments pour vous donner envie de le lire : l’écriture de l’auteure, la découverte d’un très bon premier roman et d’une problématique dont je n’avais pas pleinement conscience. Alors peut-être que vous aussi, vous aurez envie d’en savoir plus sur le destin de ces petites filles chinoises. Mais attention, vous n’en ressortirez pas indemnes.
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