Les délices de Tokyo a remporté le Prix des lecteurs du Livre de Poche 2017 dans la catégorie littérature. Honte sur moi, je n’en avais pas entendu parler, ni de l’adaptation cinématographique de Naomi Kawase…
Lors de la soirée de remise de prix, un juré m’a chaleureusement recommandé ce roman et j’ai tellement aimé celui qui avait été primé l’an dernier – La part des flammes de Gaëlle Nohant –...
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Les délices de Tokyo a remporté le Prix des lecteurs du Livre de Poche 2017 dans la catégorie littérature. Honte sur moi, je n’en avais pas entendu parler, ni de l’adaptation cinématographique de Naomi Kawase…
Lors de la soirée de remise de prix, un juré m’a chaleureusement recommandé ce roman et j’ai tellement aimé celui qui avait été primé l’an dernier – La part des flammes de Gaëlle Nohant – que je me suis empressée de le lire.
Quel jolie surprise ! Les délices de Tokyo est le premier roman publié en France du Japonais Durian Sukegawa. Il parle avec beaucoup de douceur et de passion des dorayaki, une pâtisserie japonaise faite d’une pâte de haricots azukis sucrée mais relevée d’une pointé de sel, étalée entre deux petits pancakes.
Sentarô tient une boutique de dorayaki. Ce n’est pas une passion pour lui, loin de là et la clientèle n’est pas au rendez-vous. Un jour, arrive une vieille femme qui lui propose de l’aide pour la fabrication de la pâte, et accepte de travailler pour une bouchée de pain.
Ce roman parle de cuisine, évidemment, mais aussi de la vie et de la manière de l’appréhender. Il permet aussi de parler d’une partie de la population laissée pour compte, isolée. Car Tokue, la vieille femme, a été très malade et aujourd’hui encore, la société n’est pas prête à réintégrer parmi elles ceux qui ont été atteint par la maladie de Hansen, que l’on connaît aussi sous le nom de lèpre. Même si les patients sont guéris depuis des années.
J’ai trouvé cette histoire très touchante et j’ai aimé découvrir ces personnages à qui Dorian Sukegawa a donné la parole. Et croyez-moi, ils ont des choses à dire. Des choses qui remuent et font réfléchir.
Évidemment, si vous vous plongez dans cette lecture, vous n’aurez plus qu’une idée en tête : goûter un dorayaki ! L’excellente idée du Livre de Poche a été d’inviter les pâtissiers de Tomo pour en préparer durant la soirée. Vous vous doutez bien que ça a eu un succès fou et que j’ai eu tout le mal du monde à en goûter un. Mais le lendemain, alors que je venais tout juste de finir Les délices de Tokyo, je me suis rendue dans la pâtisserie – salon de thé franco-japonaise, rue Chabanais, pour en déguster un, le savourer, tranquillement, espérant entendre les haricots parler… Si vous avez l’occasion, l’envie, la curiosité, je vous conseille cette pâtisserie. Ils sont très sympathiques et j’ai beaucoup apprécié ma discussion sur la fabrication de la pâte de haricots azukis. Et quel délice, rien que d’y penser je suis déjà nostalgique…
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