Ciao Bella ! Rien que le titre déjà me promettait un bon voyage au cœur de l'Italie, dans ses petites rues pavés, les couleurs à tous les balcons, l'odeur de la mer et le bruit des vagues, sans oublier le soleil et l'accent chantant. Depuis sa sortie, le roman de Serena Giuliano me faisait très envie. Mon petit rayon de soleil Andréa me l'a offert lors de Livre Paris et je la remercie 10 000 fois car...
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Ciao Bella ! Rien que le titre déjà me promettait un bon voyage au cœur de l'Italie, dans ses petites rues pavés, les couleurs à tous les balcons, l'odeur de la mer et le bruit des vagues, sans oublier le soleil et l'accent chantant. Depuis sa sortie, le roman de Serena Giuliano me faisait très envie. Mon petit rayon de soleil Andréa me l'a offert lors de Livre Paris et je la remercie 10 000 fois car elle m'a fait ici un magnifique cadeau.
Ciao Bella a été une totale surprise au niveau du récit. Vous n'êtes pas sans savoir maintenant que je lis très rarement les résumés ou alors en diagonale. C'est souvent la couverture, le titre, les avis, ou au feeling qui fait que je me lance dans une lecture. Donc je n'avais qu'une vague idée d'à quoi m'attendre. En ouvrant le roman, je suis partie à la découverte de l'inconnue – un peu comme Christophe Colomb quand il croyait avoir découvert l'Inde. Je me suis largement fourvoyée ! Principalement, j'étais partie avec une seule attente : être conquise. Ce roman a largement dépassé cette attente.
Ciao Bella fait partie de ses romans où on ne sait pas trop où l'on va, ni ce que l'on va découvrir. Je tâtonnais dans les premières pages. J'y allais un pas après l'autre, doucement, attentive et un peu craintive, je dois l'admettre. Et pourtant, j'ai senti un feeling dès la première page. J'ai senti quelque chose de fort, de puissant, comme quand vous savez que quelque chose va irrémédiablement vous toucher, que vous allez subir une décharge émotionnellement forte et donc que vous fermer votre cœur, pour tenter de le protéger de ce tourbillon. J'étais dans deux sentiments contradictoires : fermée par peur d'être transpercée et en même temps curieuse de me laisser porter par le personnage d'Anna. (Peut-être que moi aussi je devrais consulter Lizzy...).
La première chose que j'ai faite après avoir tourné la dernière page, avoir versé ma larme durant les trois derniers chapitres, c'est d'envoyer un message à Andréa. C'est elle qui me l'a offert donc il fallait que je lui livre mon ressentie : « Merci de m'avoir offert Ciao Bella ! Tu m'as fait un magnifique cadeau ! Je l'ai ouvert comme ça, au hasard, et je me suis laissée porter. Il est rentré en moi, petit à petit, un peu sournoisement, et j'ai adoré ! J'en ressors touchée et émue […]. C'était une magnifique expérience ! ».
Cela fait deux jours que je l'ai terminé et je ressens toujours ce même sentiment. [Et à l'heure actuelle où je vous publie la chronique, c'est-à-dire trois mois après, ce sentiment est toujours aussi fort.] Il s'est immiscé en moi, faisant sauter toutes mes barrières l'une après l'autre. Le début c'est le calme avant la tempête, car plus on avance, plus on découvre l'histoire d'Anna, plus on se prend d'affection pour son personnage et à la fin on finit en pleurs. On pleure de son histoire, de ses épreuves, de son évolution et surtout, de devoir la quitter. Je me suis attachée à son personnage, elle est devenue une amie. J'ai moi aussi envie de lui donner une surnom (comprendrons ceux qui l'auront lu ! Ben quoi ? Si tu n'es pas content(e), tu n'as qu'à le lire!! C'est pas finit de râler!). L'évolution de son personnage, son avancée dans la vie, dans ses projets, j'ai trouvé tout cela sublime. Nous faisons la connaissance d'une Anna submergée par ses peurs, ses angoisses, ses doutes et son passé. À la fin du roman, c'est une autre Anna. J'ai aimé la Anna du début, qu'on a envie de consoler (promis, pas de câlins!), de protéger et j'ai aimé la femme épanouie et heureuse qu'elle devient. Je l'ai aimé dans toutes ses facettes. J'ai aimé la suivre dans chaque étape de sa thérapie et chaque petite avancée, c'était une victoire que je vivais avec elle.
Au travers de son personnage, Serena Giuliano, aborde un thème fort : l'enfance et plutôt l'impact qu'à notre enfance sur notre vie d'adulte. Dans le résumé, il est écrit cela : « À quel point l'enfance détermine-t-elle une vie d'adulte ? Peut-on pardonner l'impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ? ». Ciao Bella est une réponse à ces questions. Alors même, si je ne suis pas d'accord sur tout (ben quoi, Anna non plus n'est pas d'accord avec tout ce que lui dit sa psy!), ce roman m'a permis de prendre du recul et de réfléchir sur mon enfance, de me poser des questions. Et j'adore cela ! J'aime quand les livres me font m'ouvrir au monde, aux autres et me permettent de voir la vie ou des situations sous un nouveau jour.
Le roman nous offre une double ouverture au monde car il nous fait voyager. Je sentais l'air italien, je mangeais les plats italiens, j'attendais la langue, je sentais l'amour qui unit la famille. En parlant de l'amour, la relation qu'entretient les personnages entre eux, j'ai adoré. J'ai particulièrement adoré le lien entre Anna et sa nonna. On sent l'amour de l'auteure pour sa grand-mère, un peu comme si en écrivant ce livre, c'était une manière pour elle de lui dire ce qu'elle ressent. J'ai aimé le lien entre Adel et Anna ou encore celui qui l'unit à ses enfants ou à ses amies. Elle crée même un lien avec sa psy, Elizabeth. J'ai d'ailleurs beaucoup ri à la lecture de leurs séances.
Ciao Bella est un roman qui peut nous rendre quelque peu lunatique. À un moment on rigole aux éclats en avoir mal au ventre et la page suivante on est émue, les larmes aux yeux, l'empathie est présente. Oui, oui on a dû mal à savoir, à tel point que notre cerveau se dit : « bon elle va se décider ? Elle rigole, elle est heureuse ou elle chiale un bon coup ? Car là elle me fait un peu trop travaillé et mon cœur ne va pas tenir avec toutes ses émotions contradictoires ! ».
Je retiens également la plume de Serena Giuliano. Elle est particulière, mais j'aurai dû mal à la définir réellement. Je crois que cela ne peut s'expliquer par des mots. Il faut la lire, s'en imprégner. Unique ! C'est cela, l'écriture de Serena est unique ! Il y a un ton particulier solennel et sincère et aussi sarcastique. J'adore ! J'adore son humour et ses sarcasmes, j'en suis tombée raide dingue ! Avec ma meilleure amie, c'est notre marque de fabrique et là, je ne pouvais que tomber sous le charme. Je me suis pliée de rire ! C'était génial ! J'ai adoré son ton !
J'ai eu l'impression que Anna était Serena, que l'auteure avait mis beaucoup d'elle dans son personnage que ça soit dans son caractère, ses sentiments mais aussi sa vie et ses rencontres. En tout cas, si je suis carrément à côté de la plaque, le pari est réussi pour l'auteure. On sent qu'elle y a mis tout son cœur dans son personnage et l'écriture du roman, comme si elle y avait laissé une part d'elle.
En bref, Ciao Bella est un concentré de bonheur à l'état pur. C'est un baume au cœur, un concentré d'amour, de bons sentiments, de fous rires et d'émotions. J'ai passé un merveilleux moment de lecture à m'imaginer me balader en Italie avec des personnages attachants, uniques comme l'est l'écriture de Serena Giuliano. Le résumé ne mentait pas, on en devient accro ! Oui, ce roman a des conséquences irréversibles : celles d'aimer, de partager et de vivre. Foncez !
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